Pétition de dernier recours pour sauver le parc Benny
Communiqué de presse
Le rezonage du parc Benny contrevient aux droits de la population établis dans la Charte montréalaise des droits et responsabilités
(Montréal, le 2 septembre 2008) Un groupe de citoyennes et de citoyens a déposé aujourd’hui une pétition basée sur la Charte montréalaise des droits et responsabilités — reconnue par l’UNESCO — où ils demandent à l’ombudsman de la Ville de Montréal d’enquêter sur un processus de consultation qualifié de biaisé à l’arrondissement de Côte-des-Neiges-Notre-Dame-de-Grâce.
« Les parcs urbains sont un instrument crucial pour aider les personnes qui vivent en ville à réduire leur empreinte écologique », explique Diane Chambers, initiatrice de la pétition. « Il nous faut plus et non moins d’espaces verts. Voila pourquoi nous demandons à l’ombudsman de la Ville de Montréal de scruter à la loupe le processus de rezonage du parc Benny et, durant cette période, de suspendre toute activité de réaménagement en cours. Nous croyons qu’il faut contester un processus déficient de consultation et que la seule solution appropriée à ce problème est la restauration au parc Benny de son statut de ‘parc’. »
Le parc Benny est un parc urbain situé au nord du complexe Benny Farm. Il est question de le réaménager pour y installer un complexe sportif et récréatif, d’abord envisagé sur un site adjacent. Le rezonage de l’ensemble du parc — et non seulement du site actuellement réservé au complexe sportif et récréatif — en fait une cible de choix pour d’autres réaménagements, plutôt qu’un parc urbain protégé. Des citoyen-nes réclament par pétition le rétablissement du statut du parc Benny et la médiation de l’ombudsman de Montréal dans la planification du complexe sportif.
« Ma famille va souvent au parc Benny, » fait valoir Rajeev Ramtuhol. « Nous ne pouvons laisser notre communauté être dépossédée de cet important parc urbain alors que tout le monde sait qu’il nous faut plus et non moins d’espaces verts. C’est ce que nous offre le parc Benny, ainsi que de l’air propre pour nos enfants. Nous ne pouvons sacrifier cette ressource. »
Des résident-es signataires de cette pétition ont demandé aux Ami(e)s de la Terre — un organisme environnemental bien connu — de surveiller la réception et le traitement de la pétition par l’Ombudsman de la Ville de Montréal.
« Quand on considère la Charte montréalaise des droits et responsabilités et la planification maladroite du réaménagement du parc Benny, on ne peut que se demander si les responsables de l’arrondissement ont tenu compte du respect de la Charte », commente Beatrice Olivastri, p.-d.-g. des Ami(e)s de la Terre Canada. « Il n’existe, à notre connaissance, aucune autre ville canadienne à offrir la norme de justice environnementale qui caractérise Montréal et sa Charte. Par contre, une charte significative doit être appliquée, et nous allons surveiller avec beaucoup d’intérêt l’intervention de la population en appui au
parc Benny. »
Lors de la mise en oeuvre de la Charte montréalaise des droits et responsabilités, en 2006, l’ombudsman de la Ville de Montréal est devenue son « gardien » et a acquis de vastes pouvoirs d’enquête, y compris le droit de recommander des mesures correctives appropriées. Le Bureau de l’ombudsman a rapporté avoir reçu, depuis 2006, 81 requêtes relatives à la Charte, qui ont donné voie à 69 enquêtes.
– 30 –
Pour plus de renseignements, contacter:
Beatrice Olivastri, p.-d.-g., 613-241-0085, poste 26, ou 613-724-8690 (cellulaire)
Diane Chambers, signataire de la pétition visant à sauver le parc Benny, 514-486-7756
Les Ami(e)s de la Terre Canada est une voix en faveur de l’environnement, qui s’active à l’échelon national et international pour inspirer le renouveau des collectivités et de la Terre par un travail de recherche, d’éducation et de plaidoyer. C’est le volet canadien des Amis de la Terre International, une ONG présente dans 69 pays.
Visitez www.foecanada.org pour lire la pétition et faites votre part pour sauver le parc Benny!