Canada: 301 organizations, academics and others urge governments to adopt human rights oversight of COVID-19 responses
Read the joint public statement and accompanying letter:
COVID and human rights oversight public statement
Letter regarding COVID human rights oversight statement (EN)
Letter regarding COVID human rights oversight statement (FR)
OTTAWA – A total of 301 organizations, academics and former politicians from across the country are calling on all levels of government in Canada to take urgent steps to strengthen human rights oversight amid the COVID-19 pandemic.
A total of 157 organizations and 144 individuals – including Indigenous organizations, civil society groups, unions, academics and former politicians– are urging federal, provincial, territorial and municipal governments to adopt robust oversight measures to strengthen human rights protection and guard against potential human rights violations during the current public health crisis.
“Everything about this pandemic – providing treatment, curtailing its spread, dealing with the economic fall-out, ensuring that the needs of marginalized communities are met, and looking ahead to long-term transformative change – is all about human rights. And many of the public health measures being adopted by governments inevitably and necessarily lead to restrictions on other rights,” said Alex Neve, Secretary General of Amnesty International Canada. “With so many essential rights directly at stake, oversight measures are an essential means of maximizing human rights protection and minimizing human rights violations.”
The impact of the COVID-19 virus, and the restrictive measures being adopted in response, disproportionately impact on First Nations, Métis and Inuit communities, Black and racialized communities, the elderly, people living with disabilities, women and children at risk of violence in the home, refugees and migrants, official minority language communities, prisoners, sex workers, people who are living in homelessness or inadequate housing, people who use drugs, precariously-employed workers, people who are marginalized on the basis of gender identity and sexual orientation and other at-risk communities.
All of this comes at a time when the institutions that exist to uphold human rights, including courts, human rights commissions and tribunals, are facing limitations, while other bodies that provide human rights accountability and transparency, like parliamentary and legislative committees, have been suspended.
The 301 groups and individuals are calling for all levels of government to institute stronger human rights oversight of their COVID-19 responses by:
- Ensuring that Indigenous knowledge keepers, representatives of federal, provincial and territorial human rights commissions, representatives of relevant municipal human rights offices and language commissioners have an official advisory role to special committees, emergency task forces, crisis response working groups and other bodies established by governments to coordinate their response to the COVID19 pandemic.
- Immediately establishing independent human rights oversight committees made up of First Nations, Métis and Inuit representatives from both rural and remote Indigenous communities and urban centres, impacted communities, frontline service providers, human rights advocates, labour representatives, and academics. Those committees would bring an intersectional genderbased plus analysis to their oversight role and report publicly on a regular basis.
“Putting human rights at the heart of COVID-19 responses across Canada, backed up by robust oversight measures, helps strengthen human rights protection across the country at a particularly crucial time,” said France-Isabelle Langlois, Directrice générale of Amnistie internationale Canada francophone. “It is also a powerful way for Canada to demonstrate vital human rights leadership on the world stage, at a time when far too many other governments are ignoring their obligations or taking advantage of the crisis to deepen longstanding violations.”
Background:
A total of 301 organizations and individuals have endorsed this public statement calling for all levels of government in Canada to establish robust human rights oversight measures. The endorsements span a wide range of sectors, including:
- Indigenous peoples’ organizations;
- Civil society groups, including those advocating for human rights, women’s rights and gender equality, the rights of peoples living with disabilities, access to health, civil liberties, free expression, the environment and climate change, anti-poverty, anti-racism, prisoners’ rights, refugees, migrants and immigrants, children, students, sex workers, people using drugs, access to justice, international development, and peace;
- Labour groups;
- Law professors and other academics;
- Faith leaders;
- Former politicians Lloyd Axworthy, Ed Broadbent, Nathalie Des Rosiers and Allan Rock; and
- BC Human Rights Commissioner Kasari Govender
For more information, please contact:
Lucy Scholey, Media Relations, Amnesty International Canada (English branch), 613-853-2142, lscholey@amnesty.ca
Khoudia Ndiaye, Directrice des communications et strategies, Amnistie internationale Canada francophone, 514-766-9766 poste 5230, kndiaye@amnistie.ca
Près de 300 organisations et personnalités demandent aux gouvernements du Québec et du Canada d’intégrer la surveillance des droits humains dans leurs réponses à la COVID-19.
Montréal, le 15 avril 2020 – Près de 300 organisations, leaders des communautés autochtones, universitaires, et personnalités politiques de tout le pays, demandent aux différents paliers de gouvernements du Canada de prendre des mesures urgentes pour renforcer la surveillance des droits humains dans le contexte de la pandémie de COVID-19.
Un total de 157 organisations et 144 individus – incluant des organisations autochtones, des groupes de la société civile, des syndicats, des universitaires et d’anciennes personnalités politiques – pressent le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux, territoriaux et municipaux, d’adopter de solides mesures de surveillance pour renforcer la protection des droits humains et éviter de possibles violations occasionnées tant par la pandémie que par les mesures mises en place pour la combattre.
« La crise actuelle est exceptionnelle, et demande certainement des mesures tout autant exceptionnelles. Mais peu importe sa gravité, celles-ci ne peuvent être décidées ou décrétées sans que les autorités compétentes en matière de santé publique aient à cœur de protéger les droits humains pendant et au-delà de la pandémie. Nous ne voulons pas nous retrouver dans une situation où nous découvrirons petit à petit que des laissés pour compte ont subi des dommages irréversibles, parce qu’on n’y avait pas pensé », déclare France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone. « C’est une chose de vouloir protéger les plus vulnérables, dont les personnes aînées, en limitant certains de leurs droits, c’en est une autre de les condamner à l’enfermement sans égard aux conséquences tout aussi graves sur leur santé, voire leur vie. »
L’impact de la COVID-19 et les mesures restrictives adoptées pour y répondre ont un impact disproportionné sur les Premières Nations, les communautés Métis et Inuits, les communautés noires et racisées, notamment les communautés asiatiques, les personnes handicapées, les personnes âgées, les femmes et les enfants à risque de violence domestique, les personnes réfugiées et migrantes, les communautés minoritaires, les personnes détenues, les travailleuses et travailleurs du sexe, les personnes sans-abri ou vivant dans des logements inadéquats, les personnes ayant une dépendance aux drogues, les travailleuses et travailleurs précaires, les personnes marginalisées par leur identité de genre ou leur orientation sexuelle, et toute autre communauté vulnérable.
Tout cela arrive à un moment où les institutions créées pour protéger les droits humains, dont les cours de justice et les commissions et tribunaux des droits humains, sont contraintes dans leur travail, et que d’autres instances responsables de la reddition de comptes et de la transparence en matière de droits humains, comme les comités parlementaires et législatifs, sont suspendues.
Ces 300 groupes et individus demandent à tous les paliers de gouvernement d’instaurer une surveillance plus étroite des droits humains dans leurs réponses à la COVID-19 en :
– En veillant à ce que les gardiens du savoir autochtones, les représentant.e.s des commissions fédérales, provinciales et territoriales des droits humains, les représentant.e.s des bureaux municipaux des droits humains concernés, et les commissaires aux langues officielles aient un rôle consultatif officiel, voire accru, auprès des comités spéciaux, des groupes de travail d’urgence, des groupes de travail d’intervention en cas de crise et d’autres instruments créés par les gouvernements afin de coordonner leur réponse à la pandémie de COVID-19.
– En instaurant immédiatement des comités de surveillance des droits humains indépendants, composés de représentant.e.s des Premières Nations, Métis et Inuit – provenant des communautés rurales éloignées et des centres urbains, des communautés affectées, des fournisseurs de services de première ligne, des défenseurs des droits humains, des syndicats et des universités. Ces comités ajouteront une analyse de genre intersectionnelle à leur rôle de surveillance et produiront des rapports publics périodiques.
Contexte :
Un groupe de près de 300 organisations et individus soutiennent cette déclaration publique, demandant à tous les paliers de gouvernement du Canada de mettre en place de solides mesures de surveillance des droits humains. Ce groupe représente un large éventail de secteurs :
- Des organisations autochtones;
- Des groupes de la société civile, dont les groupes de défense des droits humains, des droits des femmes et de l’égalité de genre, des droits des personnes handicapées, d’accès à la santé, aux libertés civiles, à la liberté d’expression, d’environnement et changements climatiques, de lutte à la pauvreté, au racisme, des droits des prisonniers, des personnes réfugiées, migrantes et immigrantes, des enfants, des étudiants, des travailleurs et travailleuses du sexe, des personnes qui consomment des drogues, de celles qui luttent pour l’accès à la justice, le développement international et la paix;
- Des syndicats;
- Des professeurs de droit et autres universitaires;
- Des leaders religieux;
- De personnalités politiques ;
- La commissaire aux droits humains de la Colombie-Britannique, Kasari Govender
Pour plus d’information, veuillez contacter :
Khoudia Ndiaye | Directrice des communications et stratégies
kndiaye@amnistie.ca | 514 766-9766 poste 5230
@ndiayek_